Je suis Anne Sylvie, biographe passionnée et formatrice de biographes. C’est pour permettre aux plumes inaccomplies de réaliser leur vocation et à chacun de se saisir de la force des mots que j'ai créé la Plume Académie, une école d’écriture ancrée dans l'humain et la croissance personnelle.
Bonjour !
vivre de l'écriture
ÉCRIRE POUR VIVRE
UN LIVRE, UNE VIE
Être biographe professionnel, c’est bien plus qu’écrire des histoires : c’est aller à la rencontre de l’autre, plonger dans son monde, écouter sa vérité. Derrière chaque biographie, il y a une rencontre. Une rencontre souvent touchante, parfois surprenante, parfois même bouleversante. Je suis biographe depuis 8 ans et ces rencontres, j’ai eu envie de les raconter. Parce qu’elles m’ont marquée, touchée et bien souvent fait grandir. Parce qu’elles font chacune écho à une part d’humanité en nous…
Dans ma chronique Un livre, une vie, je vous invite à découvrir, en toute discrétion, quelques-un.e.s des héro.ïne.s de mes livres de vies.
Vous verrez qu’il n’y en a pas deux qui se ressemblent.
Vous verrez qu’on n’a pas besoin de s’appeler Madonna ou Mike Horn pour avoir des histoires intéressantes à raconter.
Et vous verrez que le métier de biographe réserve bien des surprises, et des émotions…
On pense souvent qu’une biographie est un récit de fin de vie, un dernier témoignage avant de tirer sa révérence. Faux !
On écrit sa vie à tout âge. À 50 ans, à 30 ans, à 20 ans. Parce qu’on a vécu des expériences uniques. Parce qu’on veut témoigner, transmettre, tourner une page.
Biographe professionnelle depuis 2017, j’ai écrit plusieurs dizaines de biographies pour des personnes de 17 à 96 ans. Des jeunes marqués par la maladie, des dirigeants retraçant leur carrière, des personnes en pleine reconstruction… Derrière chaque biographie, une histoire unique. Derrière chaque histoire, une âme qui se révèle.
Chaque biographie est un voyage. Un plongeon dans l’intime, un face-à-face avec la vérité d’une personne. Certaines histoires m’ont profondément impactée. En voici 10 qui ont marqué mon parcours de biographe. Si les prénoms de mes biographies ont été changés par souci de discrétion, tout le reste est vrai.
Ou comment j’ai pris une claque de vie en une biographie pas finie…
“Elle s’appelle Julie. Elle a 29 ans et sa silhouette svelte et dynamique laisse penser que c’est une grande sportive. Julie a fait appel à moi pour raconter son histoire et faire un livre de l’épreuve qu’elle traverse. Je suis toujours surprise quand de jeunes personnes sollicitent ma plume de biographe. A-t-on assez de matière pour écrire sa vie à moins de 30 ans ? La réponse est oui. Je pense que, comme pour une histoire d’amour, la densité d’une vie ne se mesure pas à sa durée ; plutôt à son intensité. Et en termes d’intensité, Julie a été bien servie.”
Ou comment mettre de la poésie dans le trash, et de l’élégance dans l’indécence…
“Vous êtes prête à écrire sur tout ?”, me demande-t-elle d’emblée alors qu’on vient à peine d’initier notre premier échange au café de Flore. Elle ne me laisse pas répondre et continue en me disant que ce qu’elle va raconter fera certainement l’objet d’un best-seller. “Un best-seller type Fifty shades of grey à la française », précise-t-elle, « en encore plus intense, sexuellement parlant ». Garance a l’apparence d’une femme « bien comme il faut » dont on imagine la vie opulente et rangée sans faux plis. Méfions-nous des apparences – mon métier de biographe vient bien souvent valider le célèbre adage !
Ou comment la faillite a failli lui coûter la vie…
”Mars 2020 : nous sommes en pleine pandémie, au cœur du confinement. C’est dans ce contexte que Paolo m’appelle. La société qu’il dirige, qui marchait jusqu’alors très bien et lui permettait de vivre dans une belle maison et d’inscrire ses enfants à l’école Montessori, est très impactée par la crise. C’est la faillite assurée si la situation perdure.
Paolo est dévasté. Pour lui, il est inconcevable d’échouer dans son business et de ne plus pouvoir offrir ce qu’il juge le meilleur pour ses enfants. Il me le confie sans détours : si la banqueroute venait à se présenter, il choisirait de démissionner… de la vie.
Oui, vous avez bien lu, mon interlocuteur m’annonce ouvertement préférer l’irréversible fuite à la faillite et envisager sérieusement cette possibilité.“
Ou comment dire le pire et l’écrire pour guérir..
”Ce qui me frappe quand je la rencontre, c’est son regard vide. On dirait que la flamme de la vie s’est éteinte en elle, qu’elle ne ressent plus rien. Elle vient d’apprendre que celui qui lui a volé son enfance a rejoint l’autre rive, celle du silence éternel. Elle aurait pu se sentir délivrée du départ du monstre de ses cauchemars, mais il n’en est rien : elle est plus que jamais anéantie. Parce que, m’explique-t-elle, c’est comme si, avec lui, s’envolait à tout jamais la vérité. C’est la colère qui lui a donné l’élan de m’appeler, me confie-t-elle. Elle est indignée par les éloges funèbres attribuées à son bourreau, révoltée qu’il s’en aille en toute impunité, et surtout désespérée à l’idée qu’il ne lui fasse jamais la justice tant attendue de ses aveux. Alors dans un sursaut de résilience, lui est venue l’idée d’écrire un livre. Un livre pour coucher sur le papier ce qu’elle a sur le cœur, sans qu’on lui coupe la parole, sans qu’on mette en doute ses propos. A défaut d’être entendue, elle espère être lue…“
Ou que dire quand on sait qu’on est sur le point de partir…
“Avoir 40 ans, être dans la fleur de l’âge, au sommet de sa carrière, à l’aube d’une nouvelle histoire d’amour, et apprendre qu’une maladie s’est emparée de nos cellules.
Une maladie des plus redoutables qui commence par un C, qui glace le sang dès qu’on entend son nom, et qu’on redoute tellement qu’on se persuade qu’elle n’arrive de toute façon qu’aux autres. Je ne parle pas de la Covid non, je parle du Cancer, fléau suprême des temps modernes qui attaque sans crier gare les moins jeunes comme ceux qui se croient invincibles. Pierre n’y va pas par quatre chemins, évitant tout détour comme si son énergie était comptée et son souffle à économiser : il « est malade depuis des mois », il sent que « c’est bientôt la fin », il veut écrire un livre pour ses filles, ses deux petites filles de 4 et 6 ans, « pour leur dire ce qu’il aurait aimé leur dire, ce qu’il voudrait qu’elles sachent, sur leur père, sur la vie, sur ce qu’il faut savoir pour ne pas se planter.”
Ou comment écrire son histoire devient un besoin au-delà d’un projet…
”Elle m’appelle en me demandant d’une voix toute timide « comment ça se passe pour écrire son histoire ». Je dois la faire répéter pour l’entendre, elle susurre plus qu’elle ne parle, comme si elle dévoilait un secret qu’elle n’avait jamais dit et hésitait encore à dire… Elle a 20 ans. Elle me confie du bout des lèvres qu’elle a été adoptée à ses 8 ans, qu’elle aimerait relater son parcours, car elle sent que cela « la libérerait ».
« Je sais que ça va me faire comme une thérapie », me dit-elle.
Elle ne croit pas si bien dire…“
Ou comment écrire une biographie peut devenir une véritable enquête historique…
“En me lançant dans le métier de biographe, je pensais écrire des livres pour immortaliser des histoires de vie ; je n’avais pas imaginé que je serais amenée à écrire des livres pour redonner vie à des défunts ! Il y a des histoires de vie qui ont tous les ingrédients d’un roman : des personnages hauts en couleur, des rebondissements imprévisibles, une histoire d’amour palpitante… Celle d’Arthur et Rywka aurait même pu faire l’objet d’un film ; un film où passion et aventure se mêlent sous fond de chamboulement historique…”
📌 Lire la Chronique complète de l’histoire d’Arthur et Rywka
Ou comment transformer l’angoisse en art…
“Perrine, jeune peintre et fileuse de verre, souffre d’agoraphobie depuis l’enfance. Ses plus grandes peurs, c’est de rester seule chez elle, faire un trajet en voiture de plus de 3 km, dormir les lumières éteintes ou encore aller dans un lieu qu’elle ne connaît pas – autant dire de faire le moindre petit pas vers l’inconnu. Sauf que comment vivre sans se confronter ne serait-ce qu’occasionnellement à la solitude et à la nouveauté ?
C’est pour raconter son combat contre sa phobie que Perrine me contacte. Elle a déjà son titre en tête : « Agoraphobie, tu ne m’empêcheras pas d’être une artiste ».Elle veut aussi véhiculer un message d’espoir à tous ceux qui souffrent de la même phobie, leur montrer que c’est possible d’aller mieux et raconter comment elle elle y est arrivée grâce à ses lectures, son art, la sophrologie et au domptage de ses ennemis intérieurs.“
Ou comment prendre la vie du bon côté – côté fun, côté zen, côté « ne rendons pas grave ce qui ne l’est pas tant que ça » :
“Elle s’appelle Monique. Biologiquement, elle compte 92 ans, énergétiquement plutôt 22. C’est son fils qui m’a sollicité pour écrire le livre de la vie de sa « reine mère ». Elle, elle me dit « n’avoir rien de spécial à raconter… mais bon si ça lui fait plaisir ».
« J’ai une vie comme tout le monde », persiste-t-elle à dire.
Euh je ne suis pas tout à fait d’accord, Monique. De séance en séance, je ne me lasse pas de l’écouter se raconter, dans un mélange de pudeur, d’humilité et d’humour.“
Je vous le demande : quels autres métiers permettent d’aller autant au cœur du vrai, de l’intime ? Celui de psychologue, peut-être. Mais le biographe n’est pas là pour soigner. Il est là pour écouter, comprendre, retranscrire.
En cela, le métier de biographe demande une empathie profonde, une capacité à entendre l’autre sans a priori, sans jugement, avec un seul objectif : être au plus près de sa vérité.
Vous aimez écouter. Les histoires de vie vous passionnent. Vous ne voulez pas que lire les histoires des autres, mais rêvez de les écrire… Et si vous vous formiez au merveilleux métier de biographe ?
La Plume Académie propose une formation professionnelle de biographes, “Devenir biographe”, pour se former à ce métier aussi passionnant qu’exigeant.
👉🏽 Envie d’en savoir plus ? C’est par ici !
💡 À noter que la formation existe en deux versions :
Devenir biographe professionnel, c’est contribuer à transmettre des histoires inestimables, à préserver des souvenirs trop précieux pour qu’on les laisse s’envoler.
C’est œuvrer pour un monde un peu plus humain où le partage et la transmission prennent toute la place qui leur revient.
C’est écrire et vivre des belles histoires ; des histoires vraies encore plus belles que celles qu’on trouve dans les livres…
Je suis Anne Sylvie, biographe passionnée et formatrice de biographes. C’est pour permettre aux plumes inaccomplies de réaliser leur vocation et à chacun de se saisir de la force des mots que j'ai créé la Plume Académie, une école d’écriture ancrée dans l'humain et la croissance personnelle.
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