À la rencontre de Garance
N.b. : moins de 18 ans s’abstenir
Lunettes de soleil dernier cri, sac dont on ne citera pas la marque, tenue tirée à quatre épingles et manucure impeccable, Garance a l’apparence d’une femme « bien comme il faut » dont on imagine la vie opulente et rangée sans faux plis. Méfions-nous des apparences – mon métier de biographe vient bien souvent valider le célèbre adage ! Car quand Garance me contacte pour faire un livre de son histoire, ce n’est pas pour me raconter son enfance dorée et son mariage à l’église de Neuilly…
« Vous êtes prête à écrire sur tout ? », me demande-t-elle d’emblée alors qu’on vient à peine d’initier notre premier échange au café de Flore. Elle ne me laisse pas répondre et continue en me disant que ce qu’elle va raconter fera certainement l’objet d’un best-seller.
« Un best-seller type Fifty shades of grey à la française », précise-t-elle, « en encore plus intense, sexuellement parlant ».
Je vois…
Si on m’avait dit que j’allais me retrouver à fricoter avec la littérature érotique en devenant écrivain biographe, j’en aurais sans doute fait gémir ma plume ! Et pourtant, vous me croirez ou pas mais je me suis bien retrouvée à relater, en détails s’il vous plaît, les ébats torrides de ma cliente du 16ème.
Quelques minutes à peine après s’être présentée, son Earl grey même pas encore servi, la voilà partie à me raconter sans ambages ses nuits menottées et yeux bandés avec son ex-partenaire, me narrant même en passant une fellation féline en me précisant bien, avec un souci du détail déconcertant, la taille, le parfum, et le goût des attributs de son amant… Comment vous dire que j’ai failli renverser mon thé quand le garçon en smoking l’a déposé sous mon nez… Le thé, je précise.
Pour clôturer cet entretien sulfureux, Garance, décidément dénuée de toute pudeur, me remet son journal intime, « au cas où je voudrais plus de détails ». « Ah mais oui, merci », balbutiai-je en prenant dans mes mains l’objet brûlant de tous ses fantasmes.
Mises en scène dénudées dans des hôtels de luxe, étreintes impudiques dans des lieux publics, expérimentations SM et plans à plusieurs, entre ses confidences et ses pages impudiques, j’ai eu le droit à tout en termes de variété de positions et de décors.
Ma plume, malléable par nature, s’est prêtée au jeu du X sur papier et s’est donnée le challenge de mettre de la poésie dans le trash, de l’élégance dans l’indécence. L’écriture ne connaît pas de limites ; elle peut aller dans les recoins cachés de l’intime, explorer le cru, l’illicite, l’inconvenance, flirter avec l’érotisme le plus âpre et les expériences les plus borderline…
Tout ça pour dire que, si vous prend un jour le désir impétueux d’immortaliser vos ébats, eh bien… appelez-moi !
Chronique rédigée par Anne-Sylvie Pinel, plume de vie : https://ecrivainbiographeparis.com/
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