À la rencontre de Patrice
Dès qu’il a commencé à me la raconter, j’ai su que sa vie ne tiendrait pas en un tome ! Une carrière intense, le goût de l’aventure, trois mariages, deux filles d’une union, un fils d’une autre, le deuil d’une petite sœur bien trop jeune pour partir, plus de 50 voyages au Moyen-Orient, en Amérique latine et autres parties plus ou moins rassurantes du globe, des rencontres pour le moins étonnantes, un divorce fracassant, des anecdotes cocasses à n’en plus finir… Patrice, le genre de personne qu’on peut écouter des heures et des heures tant il a vécu et à dire, avec une gouaille et un humour qui lui sont bien propres.
Il m’avait initialement contacté pour écrire l’histoire de sa maman, Monique, 93 ans, fan de formule 1 pas moins drôle que son fils (je n’ose même pas imaginer les repas de famille !). Puis, en lisant la biographie de sa mère, l’idée lui est venue de faire la sienne. Ça aurait été la première fois que j’écrivais la vie de deux générations consécutives, autant dire que j’aurais adoré l’exercice… Mais le bébé qui grandissait alors en moi m’appelait à différer ce projet et le fougueux Patrice n’est pas adepte de l’attente. Alors il s’est lancé lui-même dans l’écriture de son histoire…
Résultat des courses : un an plus tard, il en est au 4ème tome et visiblement ce ne sera pas encore le dernier ! À défaut d’avoir pu lui prêter ma plume, je lui prête mon œil de lynx pour faire la peau aux coquilles qui se promènent dans ses péripéties, qu’il raconte avec autant de dérision que de sincérité.
Je ne le féliciterai pas pour l’exploit d’avoir tant écrit en si peu de temps, ni pour celui d’avoir si bien su retranscrire son vécu, ses pensées et sa vision de l’existence…. Sinon il va encore me dire : « Flatteuse ! N’oublie pas le Corbeau et le Renard ! ». Je me contenterai, avec son autorisation, de vous partager un extrait de son préambule. Vous verrez qu’il est capable de citer du Camus et du Terminator à quelques lignes d’intervalles… Sacré Patrice, quiconque a croisé ton chemin sait que tu es un sacré personnage.
Au plaisir de lire tes prochains tomes, cher Corbeau !
« J’ai été heureux le plus souvent dans ma vie, malheureux parfois, désespéré aussi… et la plupart du temps en colère, car « la colère est plus utile que le désespoir. » (Terminator)
Tout vient de ce qui fait le sel de la vie : les rencontres ! Les bonnes et les mauvaises… J’essaierai de raconter celles et ceux qui ont construit ce que je suis aujourd’hui.
Il m’a fallu de longues réflexions pour limiter mon récit à une vingtaine d’entre eux.
(…)
Je ne parle que des rencontres heureuses, qui m’ont construit, qui m’ont appris… Je n’évoquerai pas celles et ceux qui m’ont abîmé, blessé, déconstruit, même si j’en ai tiré, comme souvent dans les échecs, plus d’enseignements que dans les réussites.
Albert Camus disait : « parler de ses peines, c’est déjà se consoler ».
Oui mais voilà : rien ne me console, alors il vaut mieux ne pas en parler.
Tant pis pour la catharsis…! ».
Chronique rédigée par Anne-Sylvie Pinel, plume de vie : https://ecrivainbiographeparis.com/
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